Le myosotis et l'aigle
Série
Dans la même série
Croisades
Ce tome final de la très belle série des Croisades est encore une réussite.
Si le contexte historique change sur ce dernier tome où l'Orient laisse la place à l'Angleterre, la leçon d'histoire que nous offre l'autrice est toujours un plaisir. Plaisir que je n'ai pas boudé d'ailleurs, car une partie de l'histoire se déroule dans ma région et ses environs, entre Lille, Gand, Bouvines... Ca m'a captivé d'autant plus à la lecture.
L'histoire entre Margaux et Quentin vaut aussi le détour. Ou quand l'amour entre des clans ennemis écrit son histoire à travers la grande Histoire. C'est également un plaisir de retrouver tous les membres de la famille de Tonnerre, décidement bien liée à l'Histoire de la France.
Merci à Penny Watson Webb pour cette très belle série historique qui permet de découvrir à travers ces histoires une page quasi oubliée de l'Histoire de France.
Ayant plus qu’adorer les précédents volets et pensant la série clôturée, j’ai été plus que joie de découvrir qu’un dernier tome dédié à Margaux la cadette du clan Tonnerre allait voir le jour. D’autant plus que j’étais impatient de découvrir une nouvelle aventure loin des Croisades habituelles et portées cette fois-ci par une voix féminine.
Si le changement de point de vue se veut rafraîchissant et offre un nouveau souffle à la romance dévoilée, je dois bien avouer que celle-ci m’a semblé parfois manquer de piquant et de passion en comparaison des précédentes. Sans pour autant m’être ennuyé, j’avoue avoir manqué de vibration et d’émotions. Surtout que l’aperçu précédemment amorcé par Penny Watson Webb laissait entrevoir une héroïne indépendante et forte de caractère et j’aurais voulu que ces traits de caractères se dessinent davantage dans ce nouveau portrait. Sans pour autant manquer de vivacité et d’audace, Margaux se dévoile au final assez peu emportée malgré une espièglerie succulente et séduisante à lire. Cette dernière ne cessera de prendre un malin plaisir à rendre chèvre son tortionnaire, Quentin de Préaux, un jeune normand, ennemi au trône et qui cherche à travers ce mariage arrangé à se venger de la famille de sa jeune concubine. Commence alors pour nos supposés ennemis un véritable jeu du chat et la souris, offrant une romance divertissante et régalante à souhait.
Ainsi et à nouveau, le style de Penny Watson Webb se lit avec facilité et efficacité. Son style se démontre toujours aussi addictif et ce volet se lit avec une extrême fluidité. Mieux encore, celle-ci rebat ses cartes en dévoilant un nouveau conflit géopolitique, opposant cette fois-ci la France et l’Angleterre, avec pertinence et intérêt. Bien que les jeux de cour ne m’aient pas autant emporté que les précédentes Croisades, j’ai apprécié en apprendre davantage sur cette période de notre histoire qui se veut dépeint avec richesse et détails. L’auteure démontre une fois de plus tout le travail effectué quant à son cadre historique, son intrigue ainsi que son histoire d’amour dévoilés qui se veulent pertinentes et plausibles au possible. Mieux encore et ultime volet oblige, cette dernière réunit tous les précédents personnages pour un touchant au revoir. La boucle est bouclée et je suis plus que satisfait de la fin opérée et laissant l’imagination du lecteur à son paroxysme. C’est pourquoi, je ne serais pas contre retrouver cet attachant clan aux valeurs pures et chaleureuses à l’aide des nouveaux héritiers de cette dynastie.
Enfin, Penny Watson Webb dévoile un nouveau volet efficace et addictif malgré un manque de passion me concernant. Je m’attendais à retrouver une nouvelle sensibilité apportée par le point de vue féminin présenté quand bien même le résultat n’a pas été au rendez-vous. Néanmoins, j’ai apprécié suivre les traces de Margaux ainsi que découvrir l’idylle entre celle-ci et Quentin.